Fès : environ 23 000 candidats affrontent les épreuves régionales sous le signe de l'équité
Hicham TOUATI
Les examens certificatifs, ces rites de passage qui scellent le destin scolaire de milliers d'élèves, ont débuté ce lundi 26 mai 2025 dans une atmosphère teintée d'espoir et de rigueur. À Fès, ce ne sont pas moins de 23 000 et quelques candidats, scolarisés ou libres, qui franchissent le seuil des 81 centres d'examen sous le regard vigilant des autorités. Une mécanique parfaitement rodée où chaque acteur - du ministère aux forces de l'ordre - œuvre avec précision pour garantir le bon déroulement de ces épreuves déterminantes.
Devant le centre Moulay Idriss Ier, dans l'arrondissement de Zouagha, le dispositif sécuritaire impressionne par son efficacité. Forces de police, auxiliaires d'autorité filtrent méthodiquement les entrées. La tolérance zéro est de mise face aux tentations technologiques : téléphones, montres connectées et autres subterfuges électroniques n'ont pas droit de cité dans ces enceintes sacrées du savoir. "Notre mission est de garantir l'égalité des chances pour tous", souligne un surveillant, tandis qu'un candidat ajuste nerveusement sa convocation entre ses doigts.
L'émotion est palpable parmi les parents venus en renfort. Une mère serre longuement les mains de sa fille, son regard trahissant une fierté mêlée d'appréhension. "Toute notre année a été orientée vers ce moment", confie-t-elle d'une voix empreinte de gravité. Plus loin, un père murmure des mots d'encouragement à son fils : "Fais-toi confiance, tu as toutes les cartes en main". Ces scènes se répètent, variations sur le même thème d'amour parental et d'aspiration à la réussite.
Parmi les candidats, les visages reflètent diverses stratégies face à l'enjeu. (H.B.), 17 ans, prie discrètement avant de franchir les portes : "Que Dieu bénisse mes parents et guide ma plume". À ses côtés, (A.K) affiche une détermination calculée : "Mes professeurs m'ont donné les armes, à moi maintenant de bien les utiliser". Ces jeunes incarnent l'aboutissement d'un parcours scolaire et l'espoir d'un avenir prometteur.
Le dispositif anti-fraude, sans cesse perfectionné, déploie ses multiples filets de protection. Gendarmerie royale dans les zones rurales, forces de police en milieu urbain, commissions de supervision - chaque maillon de la chaîne participe à cette grande œuvre collective d'équité éducative.
Sur le front médiatique, le site Universitatv, fidèle à sa mission d'information éducative, capte avec sensibilité les multiples facettes de cet événement. Ses reporters restituent avec justesse l'émotion des premiers instants : "On sent ici toute la solennité du moment, mais aussi la confiance dans le système", note notre reporter (H.T.) sur place.
Alors que le soleil poursuit sa course au-dessus de Fès, les salles d'examen deviennent le théâtre silencieux d'intenses réflexions. Deux jours décisifs où se jouent des destins individuels et collectifs, où la seule monnaie d'échange acceptable reste le mérite. Dans chaque copie qui se noircit, dans chaque problème résolu, c'est l'avenir du Maroc qui s'écrit, une réponse après l'autre.
