Réforme de l’éducation au Maroc : améliorer les compétences essentielles des élèves

Hicham TOUATI
Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement primaire et du Sport, Mohamed Saad Barada, a dressé un constat préoccupant sur le système éducatif marocain. Il a révélé que 70 % des élèves en fin de cycle primaire ne maîtrisent ni le calcul ni la langue française. Cette situation s’aggrave au niveau du collège, où 90 % des élèves échouent à acquérir les compétences requises dans les matières fondamentales.
Pour remédier à ces lacunes, le ministre a souligné l’importance de prendre des mesures audacieuses, notamment l’élaboration d’un plan stratégique axé sur le rattrapage des apprentissages. À cet égard, le projet des « Écoles Pionnières » (Les Écoles Pionnières) se distingue comme une initiative clé. Il vise à concentrer les efforts sur trois matières principales, en adoptant une méthodologie pédagogique basée sur le niveau réel de chaque élève, après des évaluations réalisées en début d’année scolaire.
En évoquant cette réforme, le ministre a affirmé que si la méthode pédagogique des Écoles Pionnières est déjà bien définie, les discussions se poursuivent quant aux modalités de sa mise en œuvre et aux moyens d’en garantir le succès. Ce défi est d’autant plus grand qu’il implique une extension significative du nombre de bénéficiaires, passant de 1,3 million d’élèves actuellement à 3,4 millions dans le cycle primaire.
Par ailleurs, le ministre a présenté une expérience pilote introduite cette année dans 230 collèges, bénéficiant à 200 000 élèves. Cette initiative élargit le champ des matières fondamentales, passant de trois à cinq, dans le but d’améliorer la qualité de l’enseignement et de mieux préparer les élèves pour les étapes futures de leur parcours scolaire.