La FSJES de Fès : un pôle de réflexion au cœur des grandes réformes

Hicham TOUATI
La Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales de l'USMBA de Fès continue d’affirmer son rayonnement en tant que centre d’excellence académique en organisant des rencontres scientifiques d’envergure, abordant des questions juridiques, économiques et sociales d’actualité. Engagée dans une dynamique de réflexion approfondie, elle favorise un dialogue académique de haut niveau entre chercheurs, professionnels et acteurs institutionnels, contribuant ainsi à l’évolution des débats essentiels au développement du pays.
Dans cette optique, la récente conférence nationale sur la loi organique n° 97.15 relative au droit de grève, organisée cet après midi du 19 mars 2025 par le Laboratoire des Études Juridiques et Politiques, s’est imposée comme un rendez-vous incontournable du paysage académique marocain. Cet événement a rassemblé un large éventail de juristes, d’universitaires et d’experts en droit du travail, offrant une analyse rigoureuse et multidimensionnelle de ce texte législatif fondamental. Loin d’être un simple exercice académique, cette rencontre a permis d’explorer les enjeux constitutionnels, juridiques, sociaux et économiques liés à la régulation du droit de grève, dans un contexte où l’équilibre entre les libertés fondamentales et la stabilité économique est au cœur des préoccupations.
L’ouverture de la conférence a été marquée par les interventions du doyen de la faculté, le professeur Mohamed BOUZLAFA, et du professeur Badr KHALDI, directeur du Laboratoire des Études Juridiques et Politiques, qui ont souligné la nécessité d’une réflexion approfondie sur cette question. La conférence inaugurale, assurée par Abderrahmane El AMRANI, président de la Commission Régionale des Droits de l’Homme de Fès-Meknès, a mis en lumière les défis liés à l’encadrement juridique du droit de grève et ses implications économiques.
Les discussions ont ensuite été enrichies par les interventions d’universitaires et de chercheurs spécialisés. Le professeur Abderrahim Al MUSLKMANI a ouvert le débat en analysant la légalité de l’occupation des lieux de travail à la lumière de la nouvelle loi organique, tandis que le professeur Abderrahim RAMAH a exploré les répercussions économiques, sociales et politiques de ce texte. Le professeur Hassan ACHAHBAR a proposé une lecture critique des défis constitutionnels et des droits fondamentaux soulevés par cette loi, tandis que la professeure Kawtar LMIDAOUU a apporté un éclairage essentiel sur la situation des femmes dans le monde du travail, mettant en évidence les difficultés spécifiques qu’elles rencontrent lorsqu’elles exercent leur droit de grève. Le professeur Mohamed FAQIHI a conclu cette session avec une analyse détaillée de la décision de la Cour constitutionnelle, soulignant la conformité du texte avec les principes fondamentaux du droit marocain.
À travers cet événement, la FSJES de Fès confirme son rôle central dans l’étude des transformations législatives et leur impact sur la société. En initiant des débats académiques d’une telle ampleur, elle démontre une volonté constante d’éclairer les enjeux contemporains et de contribuer à une meilleure compréhension des mutations juridiques et économiques du pays. Son engagement dépasse largement le cadre de l’enseignement théorique pour s’imposer comme un véritable laboratoire d’idées, un espace où les connaissances académiques se confrontent aux réalités du terrain afin d’enrichir le débat public et d’accompagner l’évolution du cadre législatif et institutionnel. À travers son dynamisme et son ouverture sur les grandes questions qui façonnent la société, la FSJES de Fès s’affirme comme un acteur majeur du paysage universitaire et scientifique marocain.